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L'Automne.jpg

L’automne pleure les printemps qui nous ont fuis

Au pays d’exil sans l’odeur des orangers

Dans la solitude d’une chambre d’ennuis.

Ils sont maintenant de vieux rêves passagers.

Ils ont le sale goût amer des fruits défendus,

Le toucher des mains perlées sur les vitres froides,

Le regard gêné sur les filles éperdues,

Les notes inaudibles d’exquises balades.

Et ce train qui ne finit pas d’avancer

Laissant sur le vieux quai les belles inconnues,

L’ivresse fumeuse des jeunes révoltés.

Les sursauts libertaires et les jeux des corps nus.

C’est l’automne qui ronronne ; il faut qu’ils s’en aillent.

Bientôt l’hiver monotone et ses funérailles.

D' après une photo de Franck Gascon

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