
Soyez les bienvenus dans les fêtes macabres
Où s’enivrent de sang humain les gens de marbre.
Les serpents sifflent la peur, l’agonie, la mort,
Dans les villes brûlées s’amoncellent les corps.
Mais les palais luxueux enfantent les gorgones
Funestes servantes des puissants sur leurs trônes.
Pétrifiés devant les boucliers d’images
Les terriens sont sages devant tous les carnages.
Il y a le flot continu d’êtres gisants
Et l’hébétude complice des insouciants.
L’effroi surgit quand disparaît la cécité.
Se dévoile l’ampleur de la bestialité.
Désespéré, médusé et désemparé
Seul, abattu , est celui qui s’est égaré.
Être passif face à l’insensibilité
Impuissant, rongé par la culpabilité.
De tous les malheurs humains, il voit les complaisances
Qui finissent par tuer la moindre espérance.
Copies détail "le Désespéré "de Gustave COURBET ET "La Méduse de CARAVAGE.
