
La misère serait moins pénible au soleil,
Station Bir Hakeim avec les morts en sommeil,
Le pauvre joue sa musique pour sa survie.
Le soufflet hurle sur les braises de sa vie.
Emmenez-moi très loin d’ ici. Le froid sévit.
Sous le soleil d’Afrique, l’enfant, seul, pleure et pense
Après la partition des bombes, le silence.
Dans la poussière s’écrasent les cerfs-volants.
Et se joue la marche funèbre des enfants.
Emmenez-moi très loin d’ici. Tout est brûlant.
Chacun pianote sa propre vie musicale,
Notes rendues inaudibles et banales.
Chacun dépose sur sa toile ses couleurs
Peintures ternies dans les beaux salons d’honneur.
Emmenez-moi très loin d’ ici .La fête se meurt.
Misère à jamais, entendez le glas qui sonne.
Dans les cœurs, il n’y a pas d’amour qui résonne.
Plus grand monde ici-bas pour se donner la main
Danser la ronde universelle pour l’humain.
Emmenez-moi très loin d’ ici .C’ EST QUOI LA FIN ?