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Artifices en feux.JPG

Lors d’une nuit ténébreuse et profonde

Me séparant des ombres moribondes

Qui m’entraînaient dans un grand tourbillon

De mortifères situations

De paroles libres mais insensées

De mots enivrants mais d’aliénés

D’actes suicidaires, d’ amours violents

D’un temps fatal s’écoulant  dans le sang,

Je fermais par un geste volontaire

Ces faibles remparts que sont mes paupières.

Guidé par de faibles lueurs naissantes

Je côtoyais les lucioles brillantes.

Tout en quittant un état nauséeux,

Je me nourrissais de célestes jeux.

Là volaient désordonnés des ballons

Au-dessus d’une ligne d’horizon.

Puis de ronds à peine perceptibles

Vinrent des rais de couleurs plus visibles.

Jaillirent alors moult  pigments colorés

Qui m’ont illuminé, comme aveuglé

Par leur intensité fluorescente

Pénétrante, fulgurante et persistante.

S’ensuivirent de fortes explosions

Dans mon corps alors en pleine érection.

De fins embruns de lumières m’inondèrent

Et de joyeux artifices m’animèrent.

Printemps aux fleurs écloses et parfumées

Hymne à la joie et à la liberté,

Au rythme de cadences orgasmiques.

Folles danses caléidoscopiques.

Toxico invétéré de l’Amour.

Je souhaitais un voyage sans retour.

Mais malgré mes forces et mes défenses

En sommeil, je ne pus garder mes sens,

Fus happé par de multiples voilettes

Epanouissant jeux, lumières et fêtes.

Des gouttes maussades éteignirent les feux.

Peu à peu, submergé j’ouvrais les yeux

Au coin desquels des larmes perlaient

Au goût contrasté, sucrées  et salées.

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