
Il y a comme pour le temps des gens qui passent.
Il y a ceux indifférents qui se prélassent.
Ceux qui pleurent des heures le temps pitoyable.
Ceux qui dansent et jouent avec les peurs croyables.
Puis ceux-là qui finalement on ne voit pas
Ou bien au hasard d’un labyrinthe de trépas.
Ils sont bien rares ceux qui se font remarquer.
Ils crèvent d’espoir mais on les voit abdiquer.
De l’aurore, par dépit, ils rompent le charme.
Ces soldats inconnus au pied rendent leurs armes.
Leurs regards sont nostalgiques de leurs défunts,
Mouillés par les lames puériles et leurs embruns.
La mer s’assagit comme pour mieux se reposer.
Regarder l’horizon, comment encore oser.
Enfants de la résilience, sous force d’hébétude
Ils vivent le silence de la certitude.
Des sourires convenus, ils n’en peuvent plus.
Ils savent que bientôt l’affaire sera conclue.
Les grains de sable érodés roulent et se figent.
L’indifférente horloge avec son glas oblige.
Mais le soleil n’a de cesse de se lever
Et de raviver l’ éternel inachevé.
Alors que les jours enviés restent lettre morte
Il y a toujours une vague qui les porte.