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Ils ont des lunettes noires pour masquer leur âme

Et de sombres costumes pour cacher leurs armes.

Ils s’apitoient devant ceux qui versent des larmes

 Pour ceux qui meurent invisibles, sans vacarme.

Les bons Dieux règnent en maître avec les mafieux

Les gavent de gens oubliés et miséreux

Ballottés sur les flots ou terrés dans les mines

Très loin des châteaux, désespérant sous les ruines.

Oh puissants qui êtes odieux, priez pour eux

Bénissez-les avant de leur fermer les yeux.

Attisez les feux, disséminez les tempêtes

Encouragez les peurs sous les ors de vos fêtes.

Veillez donc sur l’autel au trépas de tout rêve

Aux fratricides, infanticides sans trêve.

Vous êtes devenus maitres des faux semblant,

Protecteurs, exterminateurs de vos enfants.

Vous avez réussi ce beau tour de magie

Rendre innocents les coupables de tueries

Au nom d’un pragmatisme quasi religieux

Dernier rempart d’un monde oh combien vertueux.

Vos morts mis en liasse, véritables argents comptants

Grossissent vos coffres ventrus, omnipotents.

Et il viendra  le temps des urnes cinéraires

Qui érigeront vos statues sur un calvaire

Vous, apôtres et serviteurs de la faucheuse

Vestiges funestes d’une ère religieuse.

Le Calvaire.jpg
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