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Au crépuscule d’un triste automne,
Alors que les premiers gels grisonnent,
Vêtue d’une brume matinale,
Arborant une pâleur spectrale,
Une forêt pleure à froides feuilles,
Et se dénude en ces jours de deuils.
Les arbres silencieux se recueillent
Avant d’être essence des cercueils.
Sur leurs fines branches nécrosées,
Goutte lugubrement  la rosée
Qui détrempe le tapis feuillu
Couvrant les rameaux morts superflus.
Ils sont près des cieux et on veut y croire
Parlent au Bon Dieu comme exutoires.
Les plus majestueux cinéraires
Se dressent en stèles funéraires
Pour les quelques voyageurs mortels
Ayant pris la nature comme autel.

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