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La mer tambourine ses vagues sur une plage déjà oubliée.
Un voile d’embruns, par le soleil léché, brouille les falaises
Au loin s’éloignent les faux innocents, indifférents.
Sur la grève irisée, s’effacent leurs pas pressés.
Rien ne trouble leur marche programmée.
Qui les verra passer,
Ces sans mémoire, ces sans histoire.
Alors que s’éteint le ciel et s’amoncellent les nuages
Sous le roulement marin qui charrie les espoirs perdus,
S’étouffent les cris des enfants comme chutent les cerfs-volants.
La nuit efface les dernières lueurs,
Messagère de la haine
Elle joue avec les flots d’indignation
Mais s’abat avec dédain
Sur l’enfant qui se cache sous le sable mouillé.

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