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Ce sont des temps où je suis celui qui subit,

Sous le joug menaçant de  celui qui meurtrit.

Il est heureux alors que j’ouvre un parapluie

Seule arme de défense où je me réfugie.

Ainsi quand sur l’estrade le maître sévit,

Vogue mon bateau sur les vagues en furie.

De la maison familiale d’ où viennent les cris, 

Répondent par défiance les doux interdits.

Quand beugle l’armée, sonne  la servilité,

Paraît l’oiseau qui vole vers la liberté.

Au bureau des bons  petits chefs qui se succèdent,

Je cours vers la plage et plonge dans l’eau tiède.

Et toi qui sans prévenir vient me mettre à terre,

Sache que les sourires des enfants sont salutaires.

Face à déluges et trombes d’insanités

Je vois l’arc en ciel d’amour et d’amitié.

Où tombent les bombes, la misère et la mort

Une pluie purifiée ressuscite les corps.

Si tu souffres ou si tu pleures ô ma bien-aimée,

Ne crains rien, toi aussi tu peux te protéger.

Viens, conquiers avec moi cet espace onirique

Contre les maux, les faux et les cris fatidiques :

Notre paradis où nos âmes vagabondent.

Soulevons ce voile noir, échappons à l’immonde !

Sous  ondée ou sous soleil, ici ou là-bas,

Ancrés à nos chimères, chantons l’hymne à la joie. 

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