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Au bout du banc 004.jpg

Les vieux, au bout du banc comme au bout de leur vie.
Regardent la mer, inlassable miroir.
La vague meurt, renait, déferle, alanguit,
Si proche, si lointaine, compagne d’un soir.
L’horloge, au rythme de secondes qui clapotent,
S’oublie dans la berceuse des flots bourdonnants.
La houle comme mémoire vive les ballotte
Entre  réminiscences  et rappels du présent.
Les vieux fatigués, l’un comme l’autre absent,
Passifs, soumis à  la force des éléments,
Voguent entre les lames d’un soleil déclinant.
Errant, ne parlant plus, tout en se comprenant,
Le regard embué vers cet horizon blanc,
A la tombée d’un jour, comme futur fuyant,
Ils ne sentent pas les souffles d’un vent violent
Qui les emporte au loin, très loin du dernier banc.

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